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Dans le miroir de ses yeux

Au tournant du XIXe siècle, alors que la France napoléonienne cherche un nouveau souffle après la Révolution, deux femmes que tout oppose se rencontrent dans l’ombre d’un atelier parisien.

Marie-Guillemine Benoist, peintre ambitieuse formée par David, rêve de s’imposer au prestigieux Salon de peinture de Paris. Lors d’un séjour dans sa belle-famille angevine, elle croise le regard de Madeleine, une domestique noire récemment arrivée de Guadeloupe, affranchie après avoir connu l’esclavage dans une sucrerie coloniale..

Née dans un village du Biafra, Madeleine porte en elle l’héritage spirituel des femmes igbos. Gardiennes des secrets de la peinture uli, elles ont le pouvoir d’apporter la beauté et l’harmonie au monde. Fascinée par la beauté de Madeleine, Marie-Guillemine choisit la jeune femme pour modèle du tableau qu’elle présentera au Salon.

Dans l’intimité de l’atelier, une entente se tisse. L’artiste, contrainte par les codes d’un monde patriarcal, trouve dans les yeux de son modèle une force subversive, une invitation à l’émancipation. Sur la toile, l’audacieux « Portrait d’une femme noire » prend forme. Présenté au Salon de 1800, il défraie la critique et marque un tournant dans la vie du peintre et de son modèle..

Quarante ans plus tard, Juliette, une jeune peintre métisse venue de La Nouvelle-Orléans, découvre au Louvre ce tableau énigmatique. Sa quête identitaire l’amène à reconstituer le fil de cette histoire oubliée, entre esclavage, art, mémoire et transmission..

Editions Complicités
www.editions-complicites.fr

Illustration de couverture : Marie-Guillemine Benoist, Portrait d’une femme noire, 1800, Musée du Louvre, Paris.

Daniela Franck

Née en 1963 d’un père italien et d’une mère américaine d’origine antillaise, Daniela Franck a grandi à Paris. Ancienne élève de l’École du Louvre et de HEC, elle a travaillé pendant trente ans au contact d’artistes contemporains avec la volonté de rendre leur travail accessible à un large public.

Les récits de sa mère sur sa jeunesse new-yorkaise à Harlem lui ont fait prendre conscience très jeune du racisme et de la ségrégation que celle-ci avait subi en raison de ses origines antillaises et de sa couleur de peau.

Dans son enfance, Daniela Franck a vécu entourée des œuvres des peintres Larry Potter et Francisco Corzas, amis intimes de ses parents. Ces tableaux l’ont initiée au langage sensuel et énigmatique de la peinture et à son pouvoir de fascination.

« Dans le miroir de ses yeux » est son premier roman, inspiré par ses origines et sa passion pour l’art et l’histoire.